Conseils
Les mesures les plus importantes à prendre sont tout d’abord une aide pour le sevrage tabagique ainsi que la planification d’activités physiques suffisantes et la préparation d’une alimentation équilibrée.
En effet, bien que la BPCO soit irréversible, il faut accorder une grande attention à la stabilité de sa condition physique générale et à la prévention d’une nouvelle détérioration. Des médicaments peuvent également soulager certaines symptômes chroniques.
Votre priorité : le sevrage tabagique !
Il est bien entendu important pour prévenir la BPCO mais est CRUCIAL lorsque le diagnostic est posé. Continuer à fumer entraîne un déclin plus rapide de la fonction pulmonaire et augmente le risque de développer d’autres maladies chroniques.
- Pour plus d’efficacité, une combinaison de motivation, de soutien et de médicaments peut être nécessaire. Contacter un tabacologue (FARES) qui pourra vous conseiller efficacement.
- Demander à vos proches de ne plus fumer en votre présence ni dans votre maison.
Le maintien d’une activité physique
Il assure une meilleure condition physique et diminue les plaintes d’essoufflement. L’activité doit être quotidienne et modérée telle que la marche ou le vélo.
- Vous pouvez vous sentir essoufflé lors d’une activité physique. Cela n’a aucun effet nocif sur votre maladie. Faites une pause pour reprendre votre souffle et continuez votre activité de manière modérée.
- En cas de perte de condition grave, il est conseillé de faire appel à un kinésithérapeute pour bénéficier d’un entraînement encadré ou non dans un programme de revalidation multidisciplinaire.
Avoir une alimentation équilibrée
Avoir une alimentation équilibrée est largement recommandé pour deux raisons principales :
- Soit vous êtes en surpoids ce qui augmente la fatigue et l’essoufflement. Un régime sain et hypocalorique devra alors être adopté.
- Soit vous perdez du poids involontairement d’une part à cause d’une consommation énergétique accrue (travail de respiration, médicaments et inflammation des voies respiratoires) et d’autre part à cause d’un apport énergétique réduit (alimentation déséquilibrée). Cette perte de poids est défavorable à l’évolution ultérieure de la maladie. Un complément alimentaire peut aussi être envisagé.
- Variez votre alimentation le plus possible.
- Mangez des protéines (viande, poisson, produits laitiers…).
- Programmez de petits repas fréquents qui réduisent l’essoufflement en mangeant.
- Faites appel à un(e) diététicien(ne) pour des conseils nutritionnels.
Vivre avec la maladie au quotidien
- En raison de l’imprévisibilité de votre maladie, vous n’osez plus prévoir d’activités. Vivez au jour le jour et planifiez vos activités quand vous vous sentez bien.
- Votre essoufflement peut vous rendre triste, en colère ou inquiet. Si vous commencez à vous sentir déprimé, parlez-en au plus vite à votre médecin traitant.
- Il est parfois décourageant d’avoir le sentiment d’être constamment à la traîne. Créez des “expériences de réussite” en faisant des choses réalisables, aussi minimes soient-elles, et que vous trouvez agréables.
- Evitez de parler de choses difficiles ou de sentiments négatifs lorsque vous vous sentez essoufflé(e).
- La peur du manque d’air est tellement effrayante qu’elle peut vous couper le souffle plus que l’effort lui-même. Analysez ce que le fait d’être calme ou tendu a comme impact sur votre respiration.
- Si vous souffrez d’une BPCO sévère, il est préférable de rester à l’intérieur en cas de pic de pollution ou par temps chaud.
- Evitez les températures trop élevées et les fluctuations de températures dans votre maison. La température idéale dans un espace de vie est de 20° et de 14° dans la chambre à coucher.
- Un déambulateur peut aider les personnes atteintes de BPCO sévère à marcher et à rendre les sorties en plein air possibles. Faites de courtes pauses fréquentes plutôt qu’une longue pause.
- Aménagez votre maison de manière pratique pour pouvoir vous faciliter la vie au quotidien.
- Aérez votre maison quotidiennement.
La vie sociale est importante
- Le soutien des membres de votre famille est une bénédiction. Ils peuvent vous aider à prendre vos médicaments, à être actif et à parler de vos émotions et de vos problèmes pratiques.
- Continuez à avoir des contacts avec vos voisins, vos amis et vos proches.
- Reprenez le travail dans la mesure du possible.
- Pratiquez un passe-temps extérieur ou rejoignez une association.
Une aide extérieure
Lorsque vous n’arrivez plus à vous débrouiller seul, une large gamme de services professionnels de soins à domicile et autres prestations sociales (exonérations fiscales, primes…) sont à votre disposition pour vous aider à rester le plus longtemps possible dans votre environnement familier.
